cours n°7
Rapport film et spectateur
On peu se demander quel est le spectateur qui est induit suite par la cinématographie.
Un certain nombre d'auteurs se sont appuyés sur la psychanalyse, la scène primitive → à quoi l'enfant est confronté. C'est le stade où l'enfant imagine ou est témoin et ébats amoureux ou sexuels de ses parents. Moment important car ça oblige l'enfant à se dissocier avec ses parents. Les théoriciens ont considérés qu'il y a un rapport analogique entre le spectateur qui est exclu de la scène, mais il est prit dans une pulsion voyeurisme, impuissance motrice, et prédominance de la vue et de l’ouïe. Identification au film polymorphe, contradictoire. Processus qui sollicite l'inconscient et l'imaginaire.
Apport de Jacques Lacan notion d'idée du stade du miroir. Réflexion large sur la constitution du ''moi'', le petit enfant se reconnaît dans le miroir. L'ascension jubilatoire de l'image spéculaire (le reflet dans le miroir).
Lacan évoque la fonction imaginaire du ''moi''. S'attacher, se vouer au reflet, leurre qui sont des caractéristiques de la représentation. Le ''moi'' se construit comme une instance imaginaire.
Dimension régressive → posture infantile, immobile où il est témoin de quelque chose sans y participer pleinement. Le spectateur se trouve devant un film en étant sujet en état de manque qu'il essaye de combler grâce au film.
Rapport de désir → élan, impulsion qui provient d'un état de manque. L'identification permet de combler cette absence, de le nier et de se satisfaire de manière fantasmagorique. Il existe dans la pulsion de voir, une implication libidinale. Voir des images c'est aussi, être absorbé dans les images. Quand la relation fantasmatique à l'image devient dominante, risque de folie.
Cinéphilie → la compensation avec la nostalgie du sein maternel, comme si l'écran était devenu fétiche de ce sein maternel.
Objet transitionnel : ce qui va remplacer la mère pour l'enfant en l’absence de la mère comme la peluche ou le doudou. Le film peut valoir comme une sorte d'objet transitionnel.
Chez l'enfant, le plaisir est lié à la répétition. L'adulte recherche la nouveauté, il fuit la répétition. Cinéphilie liée aussi au plaisir de la répétition, du recommencement, rapport intime avec les films.
Le film entretient un rapport double, inclusion et exclusion simultané.
Extrait 1.- Ernst Lubitsch « Sérénade à trois » 1933
Code Hays → code d'autocensure. Les réalisateurs devaient eux même veiller à ce que leurs sujets ne soient pas trop explicite sur l'usage de la violence, du sexe, de la politique... Un intérêt du code : suggérer énormément de choses, dire / montrer des choses implicites.
Unis deux hommes et une femme : ''gentlemen's agreement'' *heu....*''
Image de cinéma rends présente des choses absentes. Présente des choses réellement absentes, comme présente.
Roland Barthes « en sortant du cinéma » 1975 Rapport du spectateur au film tout en étant conscient d'être dans un lieu où l'on partage la même expérience et en même temps rapport privilégié. Impression d'avoir déjà été là, ou le désir de s'y trouver, dans l'image. Ce dont je suis exclu.
Rapport d'échange avec le film. On donne quelque chose au film et on attends quelque chose en retour. Intérêt, investissement, et on attends quelque chose en retour qui n'est pas forcément conscient. Rapport avec le don amoureux. Dimension érotique dans le rapport spectateur / film. Disponibilité érotique du corps au cinéma.
Distance amoureuse. Réel du cinéma, ce sont les affects qui le définissent. Le film propose des images du souvenir, intime de notre vie antérieur. Raisons simples, l'image a un double statut, à la fois analogique, et aussi mentale.
Extrait 2.- Jacques Tourneur « La féline » 1942
« Cat people »