cours n°6
Esthétique du cinéma
Information : 19 novembre et 26 novembre, séances plus fournies, rattrapage de deux heures.
13h – 15h30 et 15h30 –18h00.
Examen 2h esthétique et 2h histoire le 3 décembre aux horaires habituels. Travail écrit, quelques questions liées aux cours, aux films au programme, aux documents lu.
Cours :
Article de METZ
Interférences entre espace du spectateur et de la diégèse, de la représentation ou film. Cinéma, aucune interférences possible alors qu'au théâtre, possible.
Paradoxe → cinéma pas d'interférence, et pourtant impression de réalité est la plus intense, la plus forte. Transfert (effet compensatoire) de réalité d'avantage qu'au théâtre.
« La réalité totale du spectacle est plus forte au cinéma qu'au théâtre, mais dimension plus forte au cinéma qu'au théâtre. » cf. poly des citations
Dans ce texte, il montre que l'impression de réalité provient de la réalité du mouvement, phénomène visuel qui possède un pouvoir réalisant. D'autre part, Metz démontre ce paradoxe, que c'est le caractère irréel du film et des conditions de la représentation car elle empêche toute interférence entre la diégèse du film, le monde qu'il représente et le monde auquel appartient le spectateur. Dans le cas de ce texte ou comme dans le cas des autres textes étudiés, il faut comprendre la pensée des auteurs, reformuler la thèse et ne s'agit pas de dire qu'il y a une vérité inébranlable et absolument incontestable dans ces œuvres. Mais intérêt car chacun argumentent leur position.
Le rapport du spectateur au film. Perception, émotion, identification. Manière dont le film intègre son spectateur, le suppose, le pense.
-. Jean Louis Schefer .- cf poly
Théorie a accompagné le cinéma depuis ses débuts et s'est poursuivit encore → la perception du film, des images, les identifications, de projections.
Théorie de la perception
Rapproche deux choses, l'illusion représentative du cinéma (ce qui est représenté donne une illusion de présence) et les conditions psychologique que cette illusion suppose chez le spectateur. Le cinéma favorise un processus mental particulier, d'une certaine manière le cinéma devient un processus mental car il sollicite pas seulement l'attention, mais aussi la mémoire, l'imagination, l'émotion et donc ce qui vit dans notre tête est sollicité pendant le visionnage d'un film.
Rudolf Arnheim considère que le cinéma correspond à un phénomène mental. Le cinéma mimerait les mécanismes de l'esprit humain, d'ailleurs le film n'existerait pas sans spectateur pour lui donner une dimension. Existe que par et dans l'esprit du spectateur. Revient à dire que la vision est une activité créatrice de l'esprit.
Hitchcock obsédé par la réaction du spectateur. Penser en amont les réactions, et donc travailler la forme du montage.
Cette perception du film va être modifié au moment où le cinéma parlant apparaît puisqu'au plus de la dimension visuel, le spectateur entends parler les personnages.
La perception du temps
Résultante d'une activité de l'esprit, puisque pas de linéarité au cinéma. Le film continue d'exister après le temps de la projection.
« L'art d'aimer » Daney être passeur, c'est transmettre cet art d'aimer le cinéma.
Extrait.- 1 ) « Colonel Blimp » 1942 «The Life and Death for Colonel Blimp » Michael Powell et Emeric Pressburger
Raconte une amitié entre deux personnalités qui ne sont pas censés être liés d'amitié, un Anglais→ Clive Candy et un Allemand→Théo. Se rencontrent par hasard au court d'une guerre, puis se termine au court d'une autre guerre. Position contre le nazisme.
Douglas Sirk le maître du mélodrame.
« Quand la peur dévore l'âme » (2007)
« Silvesternacht - Ein Dialog » (1978)
Décalage entre la longueur des préparatifs et la concision elliptique du combat qui finalement n'est pas traité. Contenue découvert que par la suite. Mettre en évidence l'absurdité de la situation. Dispositif où il va installer une attente. Il annonce quelque chose pour mieux immédiatement dérober au regard (frustration pour le spectateur). Utilisation extensive du hors champs. Plan serré très rapproché sur le toit, puis plan très large sur le décors. Plan/séquence travelling jusqu'à la fenêtre de la calèche. Contraction temporelle, traitement du temps dans cette partie finale puisque dans un même plan, on a des temporalités différentes. Hors champs très utilisé. Pas d'effet de montage. Absence d'interférence entre le film et les spectateurs.
Réflexion théorique
Edgar Morin « le cinéma ou l'homme imaginaire » Le postula de départ est le suivant → réalité imaginaire du cinéma révèle certains phénomènes anthropologique. Rapport au film, lignée de l'esprit des surréalistes, imaginaire, inconscient et le rêve, apports de la psychanalyse. Tout le réel perçu passe par la forme image. Il renaît en souvenir, image d'image.
Définition du cinéma : c'est une image d'image mais comme la photographie c'est une image de l'image perceptive, et mieux que la photo, c'est une image animée, c'est-à dire vivante.
«C'est en tant que représentation de représentation vivante que le cinéma nous invite à réfléchir sur l'imaginaire de la réalité et la réalité de l'imaginaire».
Notion de double.- Personnes visibles à l'écran sont des doubles des spectateurs. «Présence absence de l'objet par l'image» Sartre.
Image c'est une présence vécue, mais une absence réelle. Coexistent dans notre rapport à l'image et donc pas extension, au film. Résultat d'empreinte du réel. Domaine de la fascination.
Jean Louis Schefer montre comment on peu être affecté par les images comme si ce qui était représenté était comme si on le vivait. On peu s'approprier des images de films comme s'ils étaient des souvenirs réels. Cet élément extérieur devient proprement intime.
Spectateur de cinéma ressemble à l'enfant (culture archaïque) on croit à la réalité des rêves et le spectateur est aussi dans cette disposition là. De même pour l'animisme (''âme'').
Morin voit dans la perception filmique tout les aspects de la perception magique. Le Charme de l'image. Communes à l'enfant, aux primitifs et aux spectateurs.
L'univers du film attributs de l'univers du rêve. Le spectateur se projette dans le film, il absorbe le monde du film.
Notion d'identification .- distinction de l'identification et le personnage, et le polymorphe. Elles peuvent être contradictoire.
Extrait.-2) «La poison» Sacha Guitry 1961
Posture de maîtrise, pas du tout d'égalité entre lui et son équipe (comédiens et techniciens) maîtrise de la langue. Immense narcissisme. Il dit ''je'' en permanence. Il fait des jeux de mots, langage soutenu.
Je vous montre les coulisses de mon film alors même que mon film n'a pas commencé.