cours n°5

26/11/2012 13:03

Esthétique du cinéma

 

Incertitude qu'il y a un possible, et ce dont il est capable.

 

Une image mimétique (celle du monde)

«Les moissons du ciel» filmé pendant le ''magic hour'' → le crépuscule. A donné le titre à la bibliographie de Jack Cardiff. Photogénie particulièrement présente. Almendros est responsable de la photographie des moissons du ciel.

 

Voir «La nuit du chasseur» film en noir et blanc imprégné d’expressionnisme.

Chef opérateur : Stanley Cortez.

Acteur : Robert Mitchum.

 

 

La sémiologie : science des signes.

Christian Metz étudie le linguistique du cinéma. Approche méthodologique du cinéma qui se démarque de l'approche de Bazin qui était une approche ontologique.

Le cinéma est une langue ou un langage ? Système fixe, répertoire codifié de symboles ou un système plus flexible, plus souple de signes ? Question de la narrativité au cinéma.

 

Reprends des termes issus des domaines linguistique et de la sémiologie : comme signe, code, signifiant et signifié.

 

Signifiant : un mot qui va désigner quelque chose. (ex, table)

Signifié : l'objet même (ex, table elle même)

 

Recherche détaillée des structures et composantes des films. Démonstration sur les codes implicites du cinéma classique hollywoodien. Le cinéma n'est pas une langue, mais plutôt un langage. Quelque chose de souple.

 

 

Lire « Essais sur la signification au cinéma » éd. Klincksieck, 2003. -Christian METZ-

 

Perception, illusion et conscience dans notre rapport du spectateur au film. Ce qui appartient en propre au cinéma, sa spécificité. Il compare à la photographie et au théâtre, plus notoirement à ce dernier. Le cinéma c'est un fait anthropologique, il présente donc des structures et des figures stables. Comme Morin il prends en compte l'effet donné aux spectateurs face aux films. Ce qu'ils éprouvent, leurs impressions. Spectacle quasi réel car impression de réalité. C'est paradoxal car le cinéma ne donne pas la réalité comme le théâtre. Le spectateur a une participation perceptive et affective face au film.

Terme d'emprise filmique pour illustrer ce phénomène. C'est le résultat d'un jeu de présence et d'absence du film. Proximité et crédibilité.

 

 

 

 

 

Il utilise une expression de « pouvoir réalisant de l'image filmique ». L' « avoir-été-là de la photographie » idée de présence alors que ça s'articule à une absence irrémédiable. On ne peut pas revenir en arrière. L' ici et l'autre fois, catégories de lieux et de temps mis bout à bout. «Irréalité réelle de la photographie » Faible pouvoir projectif de la photographie, et le cinéma a un grand pouvoir projectif, car c'est une projection d'un être vivant, en mouvement.

 

- Perception plus ou moins réalistante.

Le mouvement : réalité du mouvement. Ce qui est filmé au cinéma est un mouvement du réel, ce qui donne une autonomie et corporal que l'image n'a pas. C'est un acquis de relief et de vie. Le mouvement est donc perçu comme réel.

 

Page 4 du poly, fin du paragraphe de la colonne de droite. « C'est aussi la réalité de l'impression, la présence réelle du mouvement ». Il envisage le phénomène sous l'affectif. Le spectateur éprouve, expérimente une identification. Paradoxe, le théâtre est finalement trop réel, et donc impression de réalité soit elle même dense, alors qu'à l'inverse, le cinéma bénéficie d'une faible réalité de son matériaux ( écran, faisceaux lumineux), impression de la réalité largement plus intense.

 

- Ce paradoxe vient de plusieurs éléments :

Ségrégation de l'espace, spectateur et film ne se rencontre pas.

 

Espace du spectacle filmique et espace du spectateur.

«Le monde n'interfère pas avec la fiction, […] que la diégèse peut produire cette impression de réalité plus grande du côté du cinéma que du théâtre »

 

 

Conditions de la représentation : Histoire raconté par le film et la question de la réalité du matériau employé. Irréalité total du matériau alors que le théâtre a des matériaux réels. Metz parle d'une portion de réalité qui serait disponible pour la fiction, plus au cinéma qu'au théâtre comme si l'irréalité du matériau été compensé par la projection mentale du spectateur.

« La maison des bois », « nous ne vieillirons pas ensemble » très grand succès, « La gueule ouverte » échec cuisant, « passe ton bac d'abord», « Loulou », « A nos amours », « sous le soleil de satan », « Van Gogh ».

Rapports familiaux, entre les sexes...

 

 

 

Extrait de « La gueule ouverte »

Plan séquence, durée restituée le plus réellement possible. Grand vide, pas de dialogue.